Bienvenue dans ce second article consacré à la responsabilité sociale des entreprises (RSE) où Julien Rochais interview de Tiphaine Vidal, fondatrice de Lost In Transition et de La Classe Verte.
La RSE est souvent perçue comme une priorité des grandes entreprises. Cependant, Tiphaine Vidal, consultante et formatrice, nous révèle que les petites structures, comme les TPE et PME, jouent également un rôle crucial dans cette démarche :
Quels sont les enjeux et comment peut-on s’adapter à ce mouvement global ?
Voici un aperçu de notre entretien captivant avec Tiphaine, qui partage son expertise sur l’intégration de la RSE dans les petites entreprises et les startups.
RSE et petites entreprises (TPE) : déjà une réalité
Contrairement à une idée reçue, les petites entreprises ne sont pas en reste en matière de RSE.
Il est important de souligner que beaucoup de TPE (et aussi de PME) sont déjà actives dans ce domaine, mais manquent souvent de visibilité et de ressources pour structurer leurs démarches de manière aussi formelle que les grandes entreprises.
La clé réside dans la structuration et la communication de leurs actions.
Défis et opportunités : startups et pratiques managériales
Les startups, souvent montrées du doigt pour des pratiques managériales discutables mais elles ne sont pas nécessairement pires que les grandes entreprises.
Les dérives existent dans tous les types de structures, souvent en raison d’un manque d’expérience ou de codes de management.
Pour les petites entreprises, structurer la démarche RSE dès le début peut éviter ces dérives et améliorer la cohésion interne.
RSE : un investissement rentable ?
L’une des préoccupations majeures des petites entreprises est le coût perçu de la RSE.
Une étude de France Stratégie montre que les entreprises avec une démarche RSE voient leur performance économique augmenter de 13% en moyenne.
La RSE peut être un levier d’innovation et de réduction du turnover, attirant et retenant des talents, particulièrement chez les jeunes diplômés qui valorisent ces engagements.
Vers une Révolution Économique ?
Avec l’urgence climatique, une transformation profonde des modèles économiques peut être amorcée.
Chaque entreprise doit évaluer et mesurer son impact spécifique pour prendre des décisions pertinentes.
Le secteur de l’économie sociale et solidaire, par exemple, représente une alternative intéressante, intégrant des objectifs sociaux et environnementaux dans ses statuts.
Lutte contre le Greenwashing
Dans le secteur cosmétique, le greenwashing est un problème persistant.
L’importance de la transparence et de la réglementation pour garantir la crédibilité des engagements RSE est donc fondamental.
La directive européenne CSRD vise à rendre ces démarches comparables et transparentes, renforçant ainsi la confiance des consommateurs et des partenaires commerciaux.
Conseils pratiques pour les entrepreneurs
Pour les entrepreneurs souhaitant intégrer la RSE, il ne faut pas hésiter à s’entourer de professionnels et de ne pas essayer de tout faire seul.
“Dès le démarrage, être sensibilisé aux impacts de son secteur peut orienter les choix vers des pratiques plus durables. Des aides et des outils existent pour accompagner cette transition.”
En conclusion, la RSE n’est pas seulement l’affaire des grandes entreprises.
Les petites structures ont un rôle essentiel à jouer et peuvent tirer de nombreux bénéfices de l’intégration de pratiques responsables.
En structurant leurs démarches et en communiquant leurs actions, elles peuvent non seulement améliorer leur performance économique, mais aussi contribuer à un avenir plus durable.
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